[Critique] Star Wars The Old Republic

Chaque année de nouveaux MMORPG qui valent le détour arrivent sur le marché sans réussir à détrôner celui qui est considéré comme étant le rouleau compresseur en la matière: World of Warcraft. Tester un MMORPG dans sa globalité avec ses mondes persistants en constante évolution s’avère être un tâche quasi impossible. Ce test ne pourra donc être en aucun cas une critique exhaustive du contenu qui est, et sera disponible à l’avenir.

On peut en citer pleins, Warhammer Online qui récupérait le système de Royaume contre Royaume vu dans Dark Age of Camelot, et qui permettait, en fouillant un peu partout, de débloquer une quantité phénoménale d’informations sur l’univers de la licence. Lord of The Rings Online qui proposait une immersion incomparable et respectait admirablement l’univers de J.R.R. Tolkien. Age of Conan avec son système de combat original, ou même le Free to Play Allod qui propose des combats en vaisseau spatial. Tous auraient mérité de réussir, pourtant tous se sont noyés dans l’océan glacial et impitoyable de Blizzard. On pourrait écrire un article sur le pourquoi du comment, mais ce qui nous intéresse aujourd’hui est de savoir si Star Wars The Old Republic va rencontrer le même destin, ou s’il va réussir à sortir son épingle du jeu.

Tout commence par une cinématique vraiment bien faite où l’on voit des Sith et des Jedi se combattre. On a vraiment l’impression de voir un nouvel épisode de Star Wars. C’est pêchu, dynamique, ça donne envie de s’y mettre. Alors on s’y met.

La genèse d’un héros

On commence par une création classique de personnage où l’on sélectionne son camp: Empire ou République. On a le choix entre 4 races et 4 classes dans chacun des camps (Jedi / Guerrier Sith, Jedi Consulaire / Inquisiteur Sith, Soldat / Soldat impérial, Contrebandier / Chasseur de prime). On peut penser que les classes sont peu nombreuses, mais ne vous y trompez pas, au niveau 10 chaque classe peut choisir 2 voies ce qui amène potentiellement à un total de 8 jobs. Les possibilités de customisation physique sont sommaires. On choisit un nom, et hop on est parti.

L’une des particularités de SWTOR est que chaque classe possède son propre scénario qui se traduit par une quête de classe spécifique. Cela permet une immersion vraiment très profonde rendant le leveling peu ennuyeux, voire même intéressant. On ne peut pas s’empêcher de vouloir continuer pour connaître la suite. Malheureusement, malgré un jeu extrêmement bien scénarisé, on n’échappera pas aux quêtes annexes FeDex et autres « Tue 10 monstres pour moi s’il te plaît ». Elles passent juste plus facilement car elles sont mieux intégrées à l’univers et ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe.

SWTOR c'est aussi du Rail Shooting !

 

J’arrive et ça va chier !

Dès notre arrivée dans le jeu, le scénario se met en route. On est dirigé rapidement vers la zone de départ où auront lieu les premiers affrontements. Première bonne surprise, les combats sont vraiment dynamiques. D’abord, les sons employés pour les bruitages de sabres laser, fusils et autres armes sont fidèles à la licence et vraiment bien réussis. Lorsque l’on donne un coup de sabre, on sent toute la puissance de l’attaque. Ensuite le gameplay n’offre pas d’auto-attaque et il faut donc bien faire attention au timing de ses attaques pour ne pas rater son tour et optimiser son DPS. (Damage Per Second). Cela renforce l’impression de dynamisme car il faut être au taquet ! Au final on s’habitue très vite au système de combat et on apprend petit à petit à maîtriser son personnage.

A chaque niveau on gagne de nouvelles compétences, ce qui est appréciable car on évite les périodes de vide toutes les deux minutes et on découvre de nouveaux pouvoirs à chaque passage de niveau. On porte ainsi un intérêt constant à notre avatar. Toujours pour garder l’attention du joueur, on peut se spécialiser au niveau 10 durant un passage scénarisé qui nous permet de clore le prologue et de prendre le départ pour découvrir la flotte de notre faction. Une fois sa classe finale déterminée, on accède à trois arbres de compétences dans lesquels on choisit de distribuer des points de compétences gagnés après le passage d’un niveau, exactement comme dans Wow. Ses adeptes seront donc en terra cognita…

Alors qu’on prenait tout juste nos habitudes, on est à nouveau dépaysé par la multitude de nouvelles choses à découvrir. C’est à ce moment que l’on découvre le craft et dans la foulée on découvre la possibilité PvP du jeu. Arrivé niveau 15 on accède à notre vaisseau. Voila ce qu’il en est pour les 15 premiers niveaux. On a peu de temps pour glander, et vraiment beaucoup de choses à découvrir, le tout enrobé dans un background alléchant et immersif.

Certains endroits sont magnifiques
Certains endroits sont magnifiques

 

Le craft c’est la vie, et les esclaves aussi !

Le système de craft est par contre assez différent. Non pas en ce qui concerne le crafting lui-même, qui va de la construction de sabres laser à la création d’armures et autres objets indispensables au grosbilisme, mais sur l’obtention des ingrédients. Vous avez droit à une activité de création et deux de récoltes. La création se fait sur une forge, ou un établie etc… classique. Les récoltes, elles, se font sur le terrain mais aussi, et c’est la nouveauté, par l’intermédiaire de votre partenaire. Oui, dans SWTOR vous rencontrez des partenaires qui peuvent vous aider à vendre vos objets inutiles en plein donjon comme dans Torchlight, à combattre (vous pouvez les équiper, leur donner des ordres etc…) et à récolter. Il suffit de sélectionner une mission de récolte, payer l’argent nécessaire pour l’activer et attendre quelques minutes que votre partenaire, indisponible pendant ce laps de temps, effectue la mission. Pratique pour ne pas perdre de précieuses secondes à la récolte comme on pouvait le faire durant des après midi entières sur WoW, mais qui coûtent un bras! A noter qu’un seul partenaire peut être utilisé pour combattre à la fois.

Dark ou Light side de la force ?

 

Des instances innovantes

Au niveau 10 on découvre également la première instance du jeu. C’est une énorme et agréable surprise. A l’inverse des instances d’un WoW où lorsqu’on y rentre, on enchaîne les trashs (monstres normaux qui ne sont pas des boss), on tue le boss et on repart avec son loot (butin), dans SWTOR tout est scénarisé. Et ça fait du toute la différence ! On sait pourquoi on est là ! Ça explose de partout, on doit choisir que faire, les tâches sont variées et ne sont pas réduites à des massacres en boucle. En fait, tout semble plus naturel, intégré au background.

De plus, la scénarisation permet de mettre en place le système de roll pour les dialogues. Star Wars oblige, durant toute votre partie vous pouvez choisir entre le côté « Dark » ou « Light » de la force. Cela aura une influence sur les objets que vous pourrez utiliser. En effet, certains objets demandent un niveau minimum de points dans l’un ou l’autre pour pouvoir être utilisés. Le système de roll est certes simple, mais bigrement efficace. Par exemple dans la première instance, vous avez le choix pour ouvrir une porte entre: tuer pleins d’innocents pour ne pas perdre de temps, ou alors traverser le vaisseau entier pour désactiver les sécurités de la porte sans qu’aucun civil ne soit tué. Au moment de faire le choix, chacun choisit sa réplique, les dés sont jetés et la personne ayant le plus haut score voit sa réplique utilisée. Ce système est très intéressant car il peut vous obliger à faire des méfaits alors que vous vouliez sauver tout le monde. Enfin, le roll rend les dialogues très intéressants et donne envie de participer !

On doit aussi étriper de grosses bébêtes

 

Un moteur à la truelle

Les graphismes sont le gros point faible du jeu. Il n’est pas spécialement beau, mais s’avère être très gourmand en ressources pour tourner. Sur un ordinateur qui peut faire tourner sans trop de difficultés Witcher 2, SWTOR rame pas mal au setting minimum. C’est dommage car il demande tout de même une grosse config pour jouer dans des conditions acceptables et perd ainsi beaucoup en accessibilité.

Autant les personnages sont plutôt bien modélisés avec des expressions faciales correctes, autant les décors semblent vides et peu animés. En fait, c’est un peu au hasard la chance. Certaines planètes peuvent être magnifiques alors que d’autres sont plus ternes. On peut très bien tomber sur une planète vide, grise et inintéressante, ou alors sur une planète de type tropicale qui ressemble à une jungle, où la verdure prédomine. Dans ce cas là, l’ensemble peut être très joli et réveiller nos pauvres rétines assoiffées. Mais rien ne justifie une telle demande de puissance.

Une interface très classique

 

SWTOR est un jeu immersif, très axé PVE, qui permet de par ses petits ajouts d’apporter une certaine fraîcheur au gameplay intrinsèquement redondant des MMO. Après il ne faut pas se leurrer, il reste très similaire à WoW et sa réussite dépendra essentiellement de la réactivité de Bioware à proposer du contenu HL intéressant et cela régulièrement. Dans tous les cas ce SWTOR part sur de très bonnes bases.

Les premières impressions sont donc positives. N’étant arrivé qu’au niveau 20 pour le moment il nous est impossible de juger le contenu HL que nous traiterons en temps et en heure, donc restez connectés!

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