[Critique] WipEout 2048

Voila ce qui arrive quand on ne communique pas, chacun écrit un test de son côté… du coup nous avons fusionné les cerveaux de gurechan et jacksontheo pour le premier test fait en coop dans l’histoire du jeu vidéo… ou pas!

Ah la série des WipEout ça ne date pas d’hier! Vous vous rappelez du logo de la petite cyber-chouette sur votre boîtier de la toute première version PS1? Et oui, depuis 1993 Psygnosis c’est fait racheter par Sony, puis renommé Sony Studio Liverpool qui en a fait une franchise phare avec maintes itérations plus ou moins bonnes. Même la N64 (non il ne s’agit pas de F-Zero!), la Saturn et le PC ont eu droit à leurs versions de cette course futuriste d’aérodynes. Comment parler de WipEout sans évoquer son précurseur F-Zero?! Il cassait les mirettes sur la SNES avec son mode 7 de folie, sa vitesse endiablée et son ambiance de feu. Il sera ensuite itéré sur N64, GBA et Gamecube autant de réussites. Ceci dit WipEout a su reprendre la formule pour en faire quelque chose de peut-être plus “abouti”, car là où F-Zero restait sur son gameplay de tapotage d’aérofreins, WipEout, lui, donnait sa propre interprétation en utilisant les aérofreins comme moyen de dériver. La grande force de WipEout, en plus de sa vitesse, réside dans la sensation de flottement comme sur un coussin d’air. L’épisode un marquera le début mais avec un défaut particulièrement frustrant, en effet, chaque choc contre la bordure de la piste arrêtait net le bolide. Ainsi, c’est WipEout 2097 qui posera plus clairement toutes les bases de la série, permettant des virages au cordeau en raclant les glissières de sécurité en faisant des étincelles. Mais la maniabilité va encore drastiquement changer avec l’avènement de l’épisode PS2 pour laisser place à une conduite plus Burnout like qui va perdurer jusqu’à WipEout HD Fury en passant par deux versions PSP.
Alors qu’en est-il de WipEout 2048? S’inscrit-il plus dans l’ère PS1 ou l’ère PS2? Nous allons voir ça tout de suite, 3, 2, 1, GO!

158 ans se sont écoulés déjà depuis la sortie de WipEout HD sur PS3… dans le jeu bien évidemment puisqu’on passe de 2206 à 2048. Non mais attendez c’est l’inverse, on se retrouve dans une machine à remonter le temps du coup. En effet il s’agit d’une prequel qui montre les débuts du sport anti-gravité. Les courses ont lieu dans un New York et environnements plus réalistes ce qui lui donne un style visuel intéressant, contrastant avec la vitesse folle des machines de course futuristes.

 

Une interface et design utopistes

Après une belle vidéo d’intro traçant l’évolution des bolides et qui fait par la même occasion le lien entre la formule 1 et la formule 3000 du tout premier épisode, on se retrouve devant l’écran titre avec les musiques pêchues électro-techno de Kraftwerk, Prodigy ou Underworld qui nous procurent immédiatement le feeling WipEout. Les graphismes, et plus particulièrement la direction artistique parlons en, est très bonne. Les environnements son très travaillés et sont fidèles à la charte graphique de la série avec ses ballons chat flottants, ses néons et son univers futuriste. De plus le postulat de base de cette itération étant un retour dans le passé, cette évolution d’un sport naissant se sent dans un petit élément qui apporte énormément à l’ambiance du jeu à savoir le son des appareils qui est très proche de celui d’une formule 1. On passe des sons feutrés des épisodes précédents à des rugissements qui donnent beaucoup de punch à cet opus. Ajoutez à cela la vitesse et la musique qui reste fidèle à la série, sans pour autant la transcender, vous avez un jeu avec une très forte personnalité. L’interface, elle aussi s’exprime avec style puisqu’elle est revue complètement et dans le bon sans. Tout d’abord quel bonheur de naviguer de façon entièrement tactile avec accès à toutes les infos en un clin d’œil sur un seul écran: En haut à droite vous avez votre profil avec toutes vos stats, en bas à droite le choix entre campagne offline/online et mode adhoc, en bas à gauche Community (défier les high scores de vos amis) et enfin la Home en haut à gauche qui résume le tout et vous donne la possibilité de changer votre vaisseau/team ainsi que l’accès aux options. Une interface donc, on ne peut plus user-friendly qui se parcourt intuitivement avec la fameux pinch made in Apple pour zoomer/dézoomer si vos gros doigts vous font défaut. En revanche autant la navigation est fluide et rapide, autant les temps de chargement sont interminables! En effet, suivant le mode choisi, ça peut prendre entre 20 secondes et une minute… La sélection des courses s’effectue sur une surface constituée de rectangles accolés les uns aux autres et qui, détail amusant, ressortent quand on touche la surface tactile arrière de la machine et séviront par la suite à dévoiler les courses “cachées” permettant de débloquer les prototypes si convoités. En revanche Alors comment on les pilote ces vaisseaux?

 

1965, 2025, 2048, 2049, 2050: Oldschool ForEver!

Une partie très très importante, puisque outre le fait que la PS Vita présente de beaux graphismes qu’elle est puissante et tout et tout, LE truc qui fait la différencie d’un iPad ou autre device prétendant au rang de console portable, c’est la présence d’une croix directionnelle, des boutons et las but not least des sticks. La Vita propose trois types de contrôle: “Wipeout classique“, “Racer” avec freinage/l’accélération sur L/R ce qui n’a plus rien avoir avec le feeling Wipeout à mon avis et enfin les touch controls avec gyroscope et commande vocale pour les armes, au secours! Vous vous imaginez en train gueuler “Plasma” dans le métro, surtout à Tokyo pendant les heures de pointe: hazukashii! Déjà que je me sentais ridicule à souffler sur ma DS en jouant a Phantom Hourglass… Concentrons-nous donc sur la seule vraie et unique façon de jouer.

Pour cela rien de plus logique que de comparer le confort de prise en maison d’une manette PS3 et de la Vita.
La première chose à constater est la dureté des sticks de la Vita par rapport à la Six Axis, en même temps plus mou tu meurs! Une certaine habitude à prendre donc surtout dans les passages serrés et autres mode Zone. Ensuite les boutons triangle, carré rond et x eux aussi sont un peu durs et le dernier justement se trouve un peu proche du stick analogique droit… MAIS ne crions pas au loup, en jouant un peu on s’aperçoit qu’en mode Combatr par exemple en poussant ce stick vers le haut on effectue un U-turn ce qui est très facile et rapide à réaliser puisque le pouce y repose constamment. Ce petit inconvénient de départ s’avère donc être plutôt une bonne chose avec un peu de pratique. Quant à la croix directionnelle, elle est plus douce au toucher et on s’explose moins les doigts lors de barrel rolls successifs. Left thumb up donc! Enfin les touches L et R sont beaucoup plus agréables à tapoter que les gâchettes L2 et R2 configuré par défaut sur PS3. Heureusement qu’on pouvait modifier l’attribution des touches mais pourquoi certains développeurs ne comprennent pas que les gâchettes PS3 ne sont pas celles de la Xbox? Sinon le pilot assist modifiable dans les options propose dorénavant un niveau supplémentaire intitulé “extreme”. Mais attention ne vous y habituez pas trop, çà risque de faire très mal lorsque vous vous essayerez à l’épreuve Zone ou le pilot assist est désactivé par défaut. Alors justement, qu’en est-il des différents modes et contenus de cette version nomade?

 

Mario Kart 2048…

Le jeu propose trois championnats, 2048, 2049 et…et? 2050 bien ouej! Avec 10 circuits différentes au total, 5 écuries dont chacune présente 4 classes de bolides (Speed, Fighter, Agility, Prototype), ces trois championnats semblent un peu léger en terme de contenu, et il est certain que WipEout HD Fury a été bien mieux doté à ce niveau là, sans parler de la Race Box complètement absente sur Vita. Sinon rien de bien différent au niveau des modes qui restent au nombre de 4: Single Race, Combat, Time Trial et Zone. Le mode combat étant apparu dans l’extension Fury il souffre toujours d’un problème d’équilibrage. Il s’agit souvent d’un coup de bol quand vous arrivez à éliminer assez d’adversaires pour battre le score Elite car il n’y a pas vraiment de stratégie à suivre et les combats sont assez aléatoires. A cela s’ajoute le mode Speed Lap intégrant une fonctionnalité très cyber-chouette à savoir les ghosts qui ont la particularité d’être liés à Near. En effet après avoir débloqué le mode Speed Lap, à chaque nouveau high score personnel, vous pouvez uploader votre ghost que d’autres gamers pourront récupérer via l’interface Near. Au niveau de l’IA, contrairement à WipEout HD qui offrait le choix entre 3 niveaux (Standard, Skilled, Elite), WipEout 2048 propose uniquement de valider l’event en Standard/Elite avec deux scores/temps différents. Une autre différence de taille qui est tout de même à noter est le framerate, qui se voit divisé par 2 par rapport à son grand frère mais qui reste constant et donc garantit un confort de fluidité en pleine course ou combat.
Tout ça pour dire que c’est la première fois depuis Mario Kart DS, le meilleur de la série, oui c’est subjectif et en plus j’ai raison, que je me suis autant pris au jeu à faire du time attack, comparer les scores avec mes potes… à jouer en mode adhoc et online en cross-play avec la PS3… et ben NON!! Justement au moment où on sent tout le potentiel du jeu monter à son paroxysme, on retombe de très haut et franchement c’est vraiment pas cool…

… ou presque!

Tout d’abord quand vous lancez un jeu multi-joueur en mode adhoc il est impossible de choisir ou de paramétrer sa course!! Ah si, à la fin de chaque course, le jeu nous laisse, grand prince qu’il est, le choix entre une course en mode Combat et une course en mode Normal. J’espère avoir raté un truc parce que c’est clairement incompréhensible et n’ayons pas peur des mots, inadmissible! Mais vous allez voir, c’est juste le début…

Quand vous commencez une campagne en ligne on vous indique gentiment qu’un network pass est nécessaire. Il est bien évidemment inclus avec le jeu, mais pour les acheteurs d’occasion il faudra se résigner à repasser à la caisse. J’avoue que sans vouloir défendre les éditeurs que ça me choque moins que la marge abusé sur l’occas d’un GMS tel que Micromania en France ou Gamestop aux US pour ne pas les citer. Au Japon j’ai l’impression de me faire “moins” entuber à ce niveau la, mais il y aussi plus de choix de petits magasins spécialisés à Tokyo pour échanger ses jeux. Par contre ce qui m’énerve au plus haut niveau c’est que le network pass inclus avec le jeu sous forme cartouche est zoné, alors que le jeu, lui, ne l’est pas! On avait déjà du mal à avaler la pilule avec les jeux en démat qui était liés à un seul compte mais la ça dépasse les limites. Je comprends très bien qu’un network pass peut se lier qu’à un seul compte, mais j’aimerais bien qu’on me donne le choix de le choisir ce compte! Et cerise sur le gâteau, si vous vous résignez finalement à utiliser votre code à contre-cœur, vous aurez la mauvaise surprise de constater qu’il n’y a quasimment personne en ligne pour jouer avec vous! Oui, le jeu s’est planté lamentablement au Japon. Et pour vous donner le coup de grâce, la possibilité de jouer en cross-play avec la PS3, si fièrement montré dans la plupart des salons ces derniers temps, est tout simplement inexistant dans les menus… ah oui et on nous avait pas parlé de réalité augmentée aussi? J’ai du rêver sans doute…

 

Pour résumer, ce WipEout s’inscrit donc plus dans l’ère PS2 et ne sera pas celui qui rappellera la glorieuse époque nostalgique de 2097 et Wip3out. Cependant, il est techniquement au top, propose un formule très efficace, une ambiance réussie, et un challenge certain pour les plus courageux. C’est sans doute l’un des jeux les plus impressionnant sinon le plus impressionnant de la console qui prouve qu’elle en a dans le ventre! On regrettera cependant un manque de finition en terme de possibilités, si la technique est là, si les circuits sont là, l’optimisation des temps de chargements fait défaut, tout comme le nombre d’écuries et le manque de contenu de la campagne solo qui poussera les moins acharnés à s’arrêter après 3 tournois. Et que dire du mode en ligne qui n’est que l’ombre de ce qu’il devrait être.

Un arrière goût de jeu non fini donc… pourvu qu’il y ait un patch d’ici la sortie occidentale, mais disons que le cœur est là avec un gameplay solide et une technique au-dessus de tout reproches. Les fans auront leur dose, quand aux autres, il y trouverons une expérience décoiffante!

Les plus:

– Maniabilité
– Graphismes, fluidité , vitesse, direction artistique,
– Réalisation sonore (bruit des voitures et musiques)
– La difficulté progressive

 

Les moins:

– Les temps de chargement
– Durée de vie de la campagne
– Pauvre en appareils
– Un mode multi non finalisé
– Il est où le cross play
– Un pass online zoné

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